2005-2009, Une hausse progressive des objectifs
Les premiers objectifs significatifs en matière de photovoltaïque ont été établis par la PPI de juillet 2006, publiée dans la foulée de la loi du 13 juillet 2005 dite de « Programmation fixant les Orientations de la Politique Énergétique » (connue sous le nom de loi POPE), avec 160 MW en 2010 et 500 MW en 2015, contre respectivement 13 500 MW et 17 000 MW pour l’éolien.
Fin 2008, une nouvelle impulsion est venue de l’Europe avec l’adoption du premier « Paquet énergie-climat » poursuivant l’objectif des « 3 fois 20 en 2020 », soit une réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre, un passage de 8,5 % à 20 % de la part des sources renouvelables dans le mix énergétique européen et une augmentation de l’efficacité énergétique de 20 % à l’horizon 2020 (à noter que seuls les deux premiers objectifs étaient contraignants).
Dans la foulée, la Directive 2009/28 du 23 avril 2009 relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables, qui a remplacé celle de 2001 en l’élargissant aux sources non-électriques, a réparti l’objectif de 20 % entre les États-membres. Le partage entre ces derniers a été effectué dans une logique d’équité tenant compte de leur point de départ, des gisements dont ils disposent et de leur niveau de développement économique.
Pour la France, déjà bien avancée grâce notamment à l’hydro-électricité historique et à un usage important du bois-énergie, dotée de potentiels conséquents dans toutes les filières et économiquement robuste, l’objectif a ainsi été fixé 23 % déclinés en 33 % pour la chaleur et le refroidissement, 27 % pour l’électricité et 10,5 % pour les transports (bio-carburants).
Une fois ce cadre établi, chaque État-membre a dû établir un Plan national d’action en faveur des énergies renouvelables (PNAEnR) décrivant pour chaque filière les objectifs et les mesures prises pour les atteindre, la Commission pouvant théoriquement appliquer des sanctions en cas de non-respect des objectifs.
Ainsi, la PPI publiée en décembre 2009 dans la foulée de la loi du 3 août 2009 dite « Grenelle 1 » a fixé les objectifs pour le photovoltaïque à 1 100 MW en 2012 et 5 400 MW en 2020, et pour l’éolien à 11 500 MW (dont 10 500 à terre et 1 000 en mer) et 25 000 MW (dont 19 000 à terre et 6 000 en mer) respectivement.