Synthèse du scénario
Le 26 octobre 2021, soit le lendemain de la conférence de presse sur la sortie de l’étude « Futurs Énergétiques 2050 » de RTE, l’association négaWatt organisait une présentation de son propre scénario sous le millésime 2022.
Par rapport aux versions précédentes du scénario négaWatt, plusieurs nouveautés ont été apportées :
- Un scénario « négaMat » faisant le bilan sur la consommation et la criticité des matériaux utilisés dans le scénario négaWatt,
- Le calcul des émissions de gaz à effet de serre se fait en « empreinte carbone », c’est-à-dire en intégrant les importations de combustibles, matières premières et produits finis, et pas en comptant seulement les émissions directes sur le territoire français,
- Une « feuille de route pour le prochain quinquennat » comportant des propositions des politiques publiques propres à mettre la France sur une trajectoire compatible avec les objectifs de long terme,
- Une trajectoire détaillée entre aujourd’hui et 2050 et des réflexions chiffrées jusqu’en 2070 voire, pour certaines, jusqu’en 2100,
- Une analyse du scénario au prisme des « objectifs de développement durable » (ODD) des Nations Unies dont la limitation du réchauffement climatique en cours n’est qu’un parmi les 17 répertoriés.
Comme les exercices précédents, le scénario 2022 repose sur le triptyque « sobriété, efficacité et énergies renouvelables » auquel viennent s’ajouter de manière explicite les valeurs de justice sociale, de démocratie et de développement humain.
Les technologies mobilisées sont chacune analysées selon leur maturité technique et industrielle, ainsi que selon leurs impacts environnementaux et sociaux.
L’impact territorial du scénario est quant à lui évalué en termes d’emploi et d’économie ainsi que de vulnérabilité pour les ménages.
Le scénario permet d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, en intégrant les émissions importées de gaz à effet de serre. De plus, le scénario permet de passer d’une consommation de 850 millions de tonnes en 2014, tous matériaux confondus et en empreinte matière (donc en incluant les importations), à 600 millions de tonnes en 2050 grâce notamment aux actions de sobriété.