La question des réseaux d’énergie est particulièrement sensible dans les TEPOS
Les actions de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables sont dimensionnées avec une ambition forte dans ces territoires, souvent ruraux, dont les réseaux énergétiques peuvent être peu denses voire peu développés. La structure des réseaux existants a ainsi un impact important sur les actions envisageables à court terme notamment pour les énergies renouvelables.
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La structure des réseaux existants a un impact sur les actions envisageables à court terme pour les EnR, exemples :
- existence d’un réseau de chaleur et possibilités de développement de ce réseau (raccordement de nouveaux consommateurs et d’unités de production de chaleur. En zones rurales, les réseaux de chaleur sont souvent peu développés du fait de faibles densités de consommation potentielles. La création d’un réseau neuf pour desservir un nouveau quartier est difficilement pertinente compte tenu des faibles niveaux de consommation des nouvelles constructions. Elle doit être envisagée surtout si le réseau pourra alimenter un « gros » consommateur à proximité : groupe scolaire, piscine, hôpital, Ehpad…
- présence du réseau de gaz (et capacité d’accueil) à proximité des sites potentiels de production de biométhane. Le développement du réseau de gaz, qui s’est fait historiquement en considérant l’évolution des consommations, s’appréhende de plus en plus comme un moyen de développer la production de biométhane.
- présence du réseau électrique HTA à proximité des sites potentiels de production photovoltaïque de grande taille et éolien de taille moyenne
- typologie des antennes basse tension pour les raccordements d’installations photovoltaïque en toitures (les antennes longues présentant des sections faibles étant moins propices au raccordement de toitures).
Certaines actions de maîtrise de l’énergie auront un impact positif sur les réseaux
Certaines actions de maîtrise de l’énergie auront un impact positif sur les réseaux, comme par exemple l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments qui fait baisser les consommations de chauffage :
- en chauffage électrique, cela peut éviter des renforcements du réseau ;
- pour des bâtiments raccordés à un réseau de chaleur, cela peut dégager de la capacité pour raccorder d’autres bâtiments à ce réseau, sans avoir à investir dans de nouvelles unités de production de chaleur.
Les actions de substitutions d’énergie peuvent également avoir un impact important sur les réseaux : le passage du chauffage électrique vers le gaz peut à la fois éviter des renforcements sur le réseau électrique et, dans certains cas, augmenter les capacités d’injection de biométhane sur le réseau de gaz. De manière générale, la baisse des appels de pointes sur les réseaux basse tension pourraient améliorer les capacités d’accueil de ces réseaux pour de la production renouvelable. Ce constat - contre intuitif lorsque l’on raisonne en termes d’autoconsommation – est expliquée dans une note élaborée par HESPUL pour le réseau IERA.
A l’opposé, le développement du véhicule électrique et des pompes à chaleur (surtout dans le cas où elles viennent remplacer de vieilles chaudières fioul sans que des travaux d’isolation ne soient menés en parallèle) peut engendrer des besoins importants de renforcement du réseau. Ainsi, par exemple, l’analyse croisée des besoins de développement des IRVE avec les potentiels de production photovoltaïque sur les toitures permettrait d’optimiser les coûts d’évolution du réseau électrique en cohérence avec les objectifs territoriaux de transition énergétique.