Architecture technique du réseau électrique
Le réseau électrique a pour fonction de relier des consommateurs et des producteurs d'électricité dans une triple logique de sécurité d’approvisionnement, d’optimisation des investissements et de minimisation des coûts de fonctionnement.
Pour cela, il s’appuie sur la capacité de mutualisation dans l’espace et dans le temps qui le caractérise. En effet, les consommateurs ne consomment pas tous au même moment et les moyens de production ne tombent pas tous en panne en même temps : c'est ce qu'on appelle le foisonnement.
En permettant la mutualisation de moyens de production entre un grand nombre de consommateurs qui peuvent être éloignés les uns des autres, le réseau réduit fortement le besoin de capacité totale installée (en mégawatts ou MW) pour une production donnée d'électricité (en mégawattheures ou MWh). S’il n’existait pas, il serait nécessaire de prévoir, pour chaque consommateur, une capacité de production égale à l’appel de puissance maximal sur l’année ainsi qu'un moyen de secours de même puissance en cas de panne du moyen de production principal.
Concrètement, cela a pour conséquence pour la France que la puissance totale des moyens de production toutes filières confondues (nucléaire, thermique à flamme, hydraulique et autres renouvelables) de l’ordre de 100 GW, est 3 à 4 fois inférieure à la puissance souscrite cumulée des 34 millions de ménages et des centaines de milliers d’entreprises et de collectivités locales qui sont alimentés par le réseau électrique qui se situe entre 300 et 400 GW.
Ainsi, le réseau est par lui-même un extraordinaire outil d’efficacité énergétique quasiment sans égal – ce qui ne veut pas dire qu’il ne doit pas continuer à s’améliorer pour contribuer toujours plus efficacement à la transition énergétique !