Les marchés de l'électricité
Depuis la dérèglementation du secteur de l’électricité dans l’Union européenne au début des années 2000, l’achat et la vente de l’électricité se font, comme tous les autres biens de consommations, sur un marché de gros ou de détail en fonction des volumes échangés.
- le marché de détail désigne la vente d'électricité à des clients finaux par des fournisseurs qui doivent avoir reçu à cet effet une autorisation du régulateur (la CRÉ) ;
- les marchés de gros sur lesquels les producteurs d'électricité vendent leur production à des gros consommateurs, à des fournisseurs ou à des intermédiaires (les traders) qui la revendent sur ces mêmes marchés. On y trouve aussi des opérateurs d'effacement qui valorisent les contrats qu’ils ont passés avec des consommateurs acceptant de réduire leur consommation lorsque la demande augmente, en alternative au démarrage de moyens de production.
Toutefois, les contraintes physiques liées au fonctionnement du système électrique, notamment l’obligation d’assurer à tout instant l’équilibre entre l’offre et la demande, ont conduit à la création de plusieurs marchés spécifiques : les marchés d’ajustement, de capacité et de services-système.
- le marché d'ajustement sollicité par le gestionnaire de réseau de transport (RTE en France) et sur lequel différents acteurs (producteurs, agrégateurs, opérateurs d'effacement) peuvent faire des offres à la hausse ou à la baisse en vue de compenser les déséquilibres et ramener durablement la fréquence à sa valeur de consigne.
- le marché de capacité sur lequel les fournisseurs viennent acheter auprès des producteurs des garanties que ceux-ci mettront à disposition leurs centrales durant les jours de pointe de consommation signalés à l’avance par RTE. On y échange non pas de l’énergie (en kWh) mais des capacités (en kW) : c'est le seul marché de l'électricité dans ce cas.
- les marchés de services-système.