Les réseaux de la fin du XIXème siècle au XXIème siècle
De l'autoconsommation industrielle aux réseaux de distribution
Les premières installations de production d’électricité ont été conçues à la fin du XIXème siècle en couplant une dynamo à des turbines hydrauliques utilisées pour des process industriels.
C’est notamment le cas des deux plus anciennes centrales hydroélectriques recensées en France :
- celle du moulin Simon à Vouziers dans les Ardennes mise en service en 1880 ;
- celle de la papeterie Bergès à Lancey en Isère conçue deux ans plus tard.
L’énergie électrique d’origine renouvelable ainsi produite était destinée à être consommée sur place pour l’éclairage des locaux. Très vite confrontés aux limites de l’autoconsommation, ces industriels ont cherché de nouveaux débouchés pour écouler leurs excédents de production et ont développé les premiers réseaux de distribution d’électricité pour fournir de l’éclairage aux maisons avoisinantes.
C’est notamment le cas d’Aristide Bergès à Lancey qui, en 1896, fonde deux sociétés :
- la Société d'éclairage électrique du Grésivaudan qui en 10 ans va construire un réseau de distribution d’environ 120 km pour fournir de l’énergie électrique au prix « 1 sou par lampe et par jour » à plus de 1400 clients ;
- la Société du Tramway Grenoble-Chapareillan alimentée en courant continu par les dynamos de sa papeterie.
A ces initiatives privées s’ajoutent plusieurs expérimentations de création de réseaux communaux d’éclairage public comme par exemple à Bellegarde-sur-Valserine dans l’Ain ou encore à la Roche-sur-Foron en 1885.